BCMF Vercors (2/2)

Publié le par Saturnin

Le lendemain, nous y voilà. Le soleil est encore de la partie et cela convainc Michel de partir au plus tôt pour éviter les grosses chaleurs. Gilbert et Jean-Pierre partent également un peu plus tôt en se disant que nous les rattraperons. Daniel, victime de la malchance, d’un bris de rayon et d’une crevaison, accompagnera Bernard dans le Toyota. Françoise qui se sent malade et craint, elle-aussi, la chaleur, préfère rejoindre Crest directement en passant par le col du Rousset et Die.

Le reste de la troupe s’élance à 8h00 précise pour le col de La Chau dont nous avons bien pu admirer la route qui surplombe Vassieux. La montée est rude, mais moins que dans ma mémoire. Nous nous regroupons ensuite au col de Chaud Clapier, au niveau de la bifurcation avec la station de Font d’Urle. La suite sera majoritairement descendante jusqu’au ravitaillement de Lente. Ce ravitaillement est situé sur un tronçon commun aux deux jours. Ceux qui le font sur une journée, comme Yann et Bruno, s’y arrêteront donc deux fois.

C’est d’ailleurs à ce ravito que je croise le cyclo avec qui Alain a fait la majeure partie du BCMF du Bugey et avec qui j’avais roulé dans la montée du Grand Colombier. Lui arrive alors que nous sommes sur le départ, mais je me dis que vu son coup de pédale, il devrait bien nous rattraper d’ici l’arrivée.

Nous ne nous dirigeons pas directement vers le col de la Machine, auparavant nous allons franchir le col de l’écharasson, situé sur une petite route qui redescend ensuite vers le col Gaudissart. C’est le 300ème col d’Evelyne qui passe ce col en tête du groupe. Philippe immortalise ce moment par une photo.

Passé le col Gaudissart, nous remontons la Combe Laval. Cette fois-ci, nous profitons des paysages, il y a deux ans, nous avions profité du brouillard. Nous marquons plusieurs pauses photo avant de rejoindre le col de la Machine. Raymond et Philippe qui se plaignaient de leurs jambes ce matin roulent comme des avions. Daniel et Bernard nous y attendent. Bernard va en profiter pour faire valider son BCN/BPF. Il n’est pas sur son vélo aujourd’hui, mais y est déjà passé en vélo.

Il nous faut maintenant rejoindre Saint-Jean en Royans où nous attend le repas. De nombreux cyclos s’attendent à une longue descente dès le sommet du col, mais ce n’est pas le cas. Il y a plusieurs kilomètres d’alternance de montées et de descentes, assez usants, avant de vraiment basculer. La descente est très rapide, mais comporte un passage dangereux avec des tunnels en virage et non éclairés. Les organisateurs ont positionnés des panneaux bien en amont pour avertir les cyclos et sont postés à l’entrée du premier tunnel pour nous faire ralentir et nous conseiller de ne pas regarder à travers des verres teintés. Ils ont posé un groupe électrogène dans le premier tunnel et l’éclairage ainsi dispensé nous évite de nous retrouver dans l’obscurité complète.

A Saint-Jean en Royans, c’est l’heure de pointe. La salle est pleine quand nous arrivons. C’est assis par terre que nous attaquons notre plat de lasagne avant que des places ne se libèrent. Initialement, Philippe n’avait pas pris le repas du midi et doit donc se faire passer pour Françoise auprès des organisateurs pour pouvoir manger, d’autant que la carte de route de Françoise qui comporte le bon pour le repas est dans le Toyota et que Bernard et Daniel ne nous ont pas encore rejoints.

Pendant le repas, nous essayons d’obtenir quelques informations sur le col de Bioux, que personne ne connais et pour lequel certains nourrissent quelques inquiétudes. D’après ce que nous réussissons à apprendre, les craintes sont justifiées, mais on verra bien le moment venu comment nous le digèrerons. Je recroise le cyclo poitevin que j’ai dépanné hier, il me redemande mon numéro de plaque. Yann arrive alors que nous repartons, Bruno est un peu derrière.

Les kilomètres nous amenant au pied de la montée s’égrènent au rythme de Raymond qui nous informe de la hausse de la température : 32, 33, 34, 35°C. Cela montera même jusque 36°C dans le bas du col. Le cyclo que j’ai dépanné me rejoint et je fais une bonne partie de l’ascension avec lui. La voiture des accompagnateurs de son club nous dépasse et prend des ses nouvelles. Il répond que tout va bien, mais comme il a peur de briser sa chaine une nouvelle fois, il roule désormais avec son dérive-chaine, c'est-à-dire moi.

De nombreux cyclos semblent hésiter entre le parcours de la mini-Vercors, qui évite le col de Bioux, et le parcours normal. Les rumeurs sont allées vite au sein des cyclos. Nous descendons avant d’attaquer une montée très sèche, mais enfin ombragée. Les deux kilomètres qui nous séparent du haut du col sont effectivement raides, et je vois plusieurs cyclos mettre pied à terre.

Le sommet est en plein soleil est il n’y a qu’un arbre qui fasse un peu d’ombre. J’en profite un peu en attendant le reste du groupe. Passé le sommet du col, la route continue à grimper. Nous sommes en plein soleil, et le vent souffle de face. Les kilomètres sont longs pour tout le monde. Le goudron fond par endroit et nous sommes quelques uns à nous arrêter pour retirer des gravillons que le goudron fondu a collé à nos pneus.

Nous rejoignons ensuite la route du col de la Bataille pour redescendre sur Léoncel où nous attend le dernier ravitaillement. Christiane arrive peu de temps après nous. Elle a coupé pour éviter le col de Bioux et va attendre Evelyne et Magali.

Nous repartons pour franchir le col de Bacchus, pas le plus dur du jour, mais les jambes commencent à être lourdes. Je renonce même à aller chercher le col des Limouches, ça me donnera un prétexte pour revenir rouler dans le coin.

Le rythme s’emballe un peu dans la courte montée. Dans la descente, je suis rejoint pas Raymond qui me fait un petit salut de la main en me dépassant. C’est sûr, il a retrouvé ses jambes, tout comme Philippe, accompagné de Jean-Jacques, qui me rejoint à 2 kilomètres de Crest. En arrivant, nous sommes salués par Françoise qui profitait de l’ombre d’un arbre pour se reposer. Elle aussi a bien roulé, mais sur un parcours plus plat que le notre, ce qui était plus raisonnable pour quelqu’un de malade.

Une fois arrivée, nous allons prendre nos douches. Ce sont des douches norvégiennes, comme nous le fait remarquer Philippe, elles sont très froides à mon goût, mais elles font du bien quand même. Bernard reçoit un coup de fil d’Evelyne qui a entrainé Christiane, Magali et Bruno sur un col supplémentaire.

S’ensuit la remise des prix à laquelle Jean-Jacques est convié en tant que président de la Ligue. Toutes les ligues sont représentées, et il y a plus de 1200 participants, comme il y  deux ans. Avec la météo, on aurait pu espérer mieux, d’autant que l’organisation est très bonne. Nous discutons également avec Claude Vincent, ancien ATSCAFien désormais à Crest, et membre de l’organisation.

 

 



Publié dans Cyclotourisme

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F
Oui, c'était très bien organisé à l'entrée des tunnels obscurs avec des personnes qui conseillaient de retirer les lunettes de soleil, et même sans les verres teintés on y voyait à peine ...Pour ma part, j'ai trouvé très belle mais TERRIBLE la monté au Col de Bioux après St Jean en Royans  !!!, surtout avec le soleil qui brûlait, vers 12h30 - 13h.  D'ailleurs, j'ai rarement vu autant de cyclos s'arrêter sur le bord de la route pour reprendre leur souffle. A Léoncel, je suis arrivée quand vous alliez en repartir, et j'ai préféré faire une vraie pause pour reprendre des forces - j'avais mal aux jambes.  Ensuite, Christiane est arrivée avec un très fort mal de tête et elle s'est allongée sur un banc, les organisateurs lui ont donné du coca pour la remettre sur pied et ça a marché ! Après, nous avons attendu Evelyne et Bruno est arrivé aussi. C'est le "Col de la Boîte" que nous avons gravi avant de redescendre sur Crest.  Il n'est pas difficile et loin de la circulation automobile, c'était agréable.En résumé, un très beau week-end de BCMF enchanteur !
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S
<br /> Bioux est bien passé, c'est surtout la suite que j'ai trouvé dur. La route en plein soleil vent de face et en faux-plat / côte, ça n'en finissait pas...<br /> <br /> <br />